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Un Nouvel An d’inspiration royale

Par Wang Kaihao(China Daily) 18-01-2019

Un Nouvel An d’inspiration royale

Des exemplaires du caractère fu écrit par cinq empereurs de la dynastie Qing – de gauche à droite : Kangxi, Yongzheng, Qianlong, Jiaqing et Daoguang – sont exposés au Musée du Palais pour célébrer le Nouvel An chinois. [Provided to China Daily]

La Cité interdite de Pékin, l’ancien palais impérial de la Chine aujourd’hui connu sous le nom officiel de Musée du Palais, s’apprête à célébrer l’Année du Cochon, en vertu du zodiaque chinois.

Une grande exposition présentant 885 reliques culturelles a ouvert ses portes au public le 6 janvier, premier jour du 12ème mois du calendrier lunaire chinois, à la galerie de la Porte méridienne, située au-dessus du portail d’entrée du musée. Elle entraîne les visiteurs dans une remontée du temps en évoquant les rituels royaux de la dynastie Qing (1644-1911).

Rassemblant des vieux distiques antithétiques et des images de dieux des portes, qui étaient collés sur les portes d’entrée pour éloigner les mauvais esprits, des ouvrages calligraphiques mettant en scène le caractère chinois fu (la bonne fortune) et des objets employés dans les rituels royaux et les rites religieux, l’exposition présente une vision panoramique de la façon dont les empereurs chinois célébraient la Fête du Printemps.

Écrit à la main par les empereurs Qing – Kangxi, Yongzheng, Qianlong, Jiaqing et Daoguang –, le caractère fu figure parmi les éléments exposés les plus importants. Le premier jour du 12ème mois du calendrier lunaire chinois, les empereurs écrivaient le mot fu pour marquer le début des célébrations.

Autre point culminant : une peinture sur rouleau réalisée entre 1745 et 1751, qui représente des patineurs glissant et exécutant des acrobaties sur un lac gelé dans un jardin royal. Des scènes de banquets du Nouvel An chinois sont par ailleurs dépeintes dans des répliques basées sur des études des dossiers royaux.

Ren Wanping, directrice adjointe du Musée du Palais et commissaire de l’exposition, rappelle que les célébrations royales de la Fête du Printemps comprenaient aussi des hommages aux cieux, sous forme des vœux exprimés pour la prospérité du pays, en témoignage aussi de la détermination et de l’assiduité des dirigeants dans la conduite des affaires.

En conséquence, le précieux Calice doré de la Stabilité éternelle serti de gemmes, un objet iconique témoignant de telles attentes, fait partie du catalogue de l’exposition, de même que d’autres reliques ayant des significations culturelles semblables.

Grâce à des instruments numériques, l’exposition permet aux visiteurs de faire l’expérience en immersion de leur participation aux rituels.

Mme Ren indique que neuf mois ont été nécessaires à la préparation de l’exposition et que des éléments festifs sont ajoutés dans toute la Cité interdite – même au-delà de la galerie, où se tient la présentation. C’est ainsi que des distiques antithétiques et des représentations des dieux des portes sont collés sur toutes les portes principales le long du parcours suivi par le visiteur dans le complexe.

Des lanternes impériales sont suspendues à l’avant-toit du Palais de la pureté céleste, qui est situé dans l’axe de la Cité interdite, comme dans l’ancien temps. D’après les dossiers royaux, ce sont environ 196 lanternes qui sont placées autour de ce palais pour recréer la Fête du Printemps aux temps impériaux.

La fabrication des lanternes ayant exigé un procédé d’artisanat traditionnel riche en détails, neuf mois n’ont pas suffi à la confection de nombre d’entre elles pour la Fête du Printemps qui commencera le 5 février. Selon Mme Ren, d’autres lanternes sont attendues.

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