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Une infirmière prend en charge un nouveau-né à un hôpital à Lanzhou, capitale de la province du Gansu. [Photo/Xinhua] |
Le nombre des naissances en Chine continentale a chuté de 2 millions en 2018, la deuxième année consécutive d'une telle baisse depuis la mise en œuvre d'une politique universelle de deux enfants, a annoncé le 21 janvier le Bureau national des statistiques (BNS).
L'année dernière, il y avaient 15,23 millions naissances sur la partie continentale de la Chine, par rapport aux 17,23 millions en 2017, et le taux de natalité est tombé à 10,94 pour 1 000 personnes en 2018, contre 12,43 pour 1 000 personnes en 2017, selon le bureau.
La population de la Chine continentale a atteint 1,395 milliards de personnes l'an dernier, soit une augmentation de 5,3 millions en année glissante, selon les chiffres.La population de la Chine continentale a atteint 1,395 milliards de personnes l'an dernier, soit une augmentation de 5,3 millions en année glissante, selon les chiffres.
Antérieurement, les experts en population avaient prédit que le nombre de naissances continuerait à diminuer en 2018, malgré la politique de la planification familiale assouplie permettant à tous les couples chinois d'avoir deux enfants.
Au début du mois de janvier, Huang Kuangshi, chercheur en population au centre de recherche sur la population et le développement en Chine de la Commission nationale de la Santé, avait estimé le nombre de naissances entre 15 et 16 millions l'an dernier.
La Chine a offert aux parents la possibilité d'avoir deux enfants depuis début 2016 – un assouplissement de la politique familiale visant à atténuer des problèmes tels que la diminution de la main-d'œuvre et le vieillissement rapide de la population. Les naissances ont augmenté de 1,3 million à 17,86 millions, le niveau le plus élevé depuis l'année 2000, mais le nombre a diminué de plus d'un demi-million en 2017.
Yuan Xin, professeur d'études démographiques à l'Université Nankai, fait savoir qu'il était un peu surpris d'apprendre que le déclin était de 2 millions bien que des chercheurs démographiques étaient généralement d'accord que les naissances continueraient de baisser l'an dernier.
« Cela signifie que le nombre de naissances de l'année écoulée a diminué d'environ 12% en glissement annuel, ce qui représente un fort déclin », a relaté M. Yuan. « La natalité de 2018 était le troisième plus bas des 70 dernières années, juste derrière celle en 1960 et 1961. »
Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer la baisse du taux de natalité de l'an dernier, y compris le nombre décroissant des femmes en âge de procréer, le manque de volonté d'avoir des enfants en raison des coûts croissants liés à l'élevage et à l'éducation des enfants, une hausse du nombre de personnes qui choisissent de rester célibataires et une fréquence de l'infertilité plus élevée, a précisé M. Yuan.
Le nombre de femmes entre 20 et 34 ans – un éventail d'âges où la plupart des femmes deviennent mères en Chine – a diminué d'environ 2,8 millions par an au cours des dernières années. Le nombre de naissances continuera de chuter au cours des prochaines années, a-t-il ajouté.
« Le nombre en diminution de naissances et de la population est une tendance irrésistible », selon M. Yuan. « Davantage de mesures sont nécessaires pour établir une société favorable à la famille de sorte que les couples soient libérés de leurs soucis et des parents ayant déjà un enfant aient l'intention d'en avoir un deuxième. »
Il a rappelé qu'il n'est pas inhabituel que le nombre de naissances diminuerait de plus de 2 millions par an en Chine, étant donné que neuf années de baisse de plus de 2 millions ont été enregistrées au cours des sept dernières décennies. Le taux de natalité de la Chine était considérablement plus élevé par rapport au passé.
« Il nécessite des analyses et des recherches plus approfondies pour évaluer les raisons et les conséquences du déclin des naissances », a-t-il conclu.
La main-d'œuvre âgée de 16 à 59 ans représente environ 897 millions, soit 64,3% de la population totale, a annoncé le BNS le même jour.
Ning Jizhe, chef du bureau, a déclaré que la Chine possédait toujours une main-d'œuvre nombreuse et qu'elle pouvait soutenir sa croissance économique dans le futur.
